L'emballage aide à prolonger la durée de vie d'un produit stocké
en constituant une barrière protectrice, ralentissant ainsi sa
détérioration. Il est de plus en plus demandé de conserver
«naturellement» des denrées alimentaires non transformées et non
traitées importées de partout dans le monde, de sorte qu'elles
satisfassent le désir croissant de produits frais.
Outre la fonction de contenir et de préserver, l'emballage doit
également remplir le rôle important de communication entre le
fabricant/vendeur et le consommateur. Dans les supermarchés où les
marchandises sont habituellement exposées à côté de produits
concurrents, l'emballage devient un élément de marketing. Il
devrait donc attirer l'attention du consommateur potentiel. Autre
fonction enfin: apporter des renseignements légaux. En obéissance à
la loi, la plupart des boissons et autres produits alimentaires et
pharmaceutiques doivent porter sur leur emballage des indications
clairement compréhensibles pour le consommateur. L'emballage doit
encore répondre à d'autres exigences émises par les différentes
parties concernées, dont une d'importance est de pouvoir être
éliminer proprement pour l'environnement.
Le recyclage des matériaux d'emballage
Les principales catégories de matériaux d'emballage sont le
papier et le carton, le verre, l'acier (notamment le fer-blanc),
l'aluminium, le plastique, le bois, le jute et le bambou.
Le papier et le carton
Les avantages principaux du papier et du carton sont leur bas
prix par rapport à leur rigidité et leur potentiel promotionnel dû
au fait qu'on peut imprimer dessus. Ils possèdent aussi une bonne
acceptation car ils sont biodégradables et leurs constituants sont
réutilisables.
Ces propriétés sont exploitées au maximum lors de la fabrication
du carton ondulé, qui donne un taux élevé de résistance par rapport
à son poids et une rigidité alliée à une bonne résistance aux
chocs. Le cartonnage convient parfaitement aux emballages très
colorés et visuels, largement utilisés pour donner une image de
qualité.
Papier et carton ne forment cependant pas un obstacle aux gaz et
perdent leur force et leur rigidité avec l'humidité. Ils doivent
ainsi être recouverts d'une matière imperméable pour acquérir cette
qualité. Il devient alors difficile et coûteux, mais pas
impossible, de recycler ces matériaux et de les réutiliser.
Pour corriger ce défaut, l'industrie de l'emballage a par
exemple développé des façons de réutiliser les déchets des
emballages de boissons composés de carton, d'aluminium et de
polyéthylène.
Le papier et le carton sont tous deux fabriqués à partir des
fibres de cellulose qui proviennent principalement du bois. Les
matières premières constituant le papier et le carton comprennent
des billes et des dérivés de l'industrie du bois comme la sciure,
ainsi que des fibres recyclées de journaux, revues, livres et
autres.
En réalité, le recyclage n'est pas si simple et présente de
nombreuses difficultés techniques. Les additifs, encres et
recouvrements utilisés pour améliorer les caractéristiques
fonctionnelles du papier rendent ce dernier difficile à
retravailler. Il est par exemple quasi impossible de recycler du
carton ondulé s'il a été ciré ou recouvert d'un film plastique. De
plus, le papier et le carton ne peuvent pas être recyclés à
l'infini, car les fibres finissent par se détériorer et leur
longueur diminue à chaque refaçonnage. Les bandes adhésives
utilisées avec ces matériaux peuvent en outre boucher les
équipements de recyclage.
Le verre
Produire du verre à partir des matières premières habituelles,
le sable et la soude, nécessite beaucoup d'énergie au départ. Au
contraire, pour la fabrication de nouveaux récipients et
bouteilles, le verre recyclé requiert nettement moins d'énergie; il
est donc préférable du point de vue de l'économie des ressources.
Les désavantages de cette matière en sont le poids et la fragilité,
ainsi que sa vulnérabilité aux brusques changements de température.
Les contenants pour les boissons et les aliments, qui représentent
la majeure partie des emballages en verre, sont en général blancs,
verts ou bruns; ils sont aussi la principale source pour le
recyclage. La variation des couleurs et la contamination avec des
particules de céramique sont à l'origine des difficultés
rencontrées lors du recyclage de débris de verre.
Cependant, la quantité de déchets de verre surpasse la demande.
C'est pourquoi d'autres applications ont été découvertes en dehors
de l'emballage; le verre usagé peut être utilisé comme matière
première dans l'industrie de la construction.
L'acier
L'acier est habituellement recyclé partout dans le monde; en
effet, les 40% des déchets d'acier entrent dans la fabrication de
nouveaux produits en acier. Chaque boîte
contient en moyenne 25% d'acier recyclé.
Du point de vue de l'écologie, son avantage principal par
rapport aux autres matériaux d'emballage est qu'il peut être séparé
facilement et à moindre coût des mélanges de déchets grâce à
l'utilisation d'aimants. On peut économiser jusqu'à 50% d'énergie
en mélangeant une certaine proportion de déchets avec de l'acier
vierge. Les déchets de tôle étamée quant à eux peuvent être
récupérés à 100% pour des applications autres que l'emballage.
L'inconvénient majeur de l'acier est que, comme pour le verre,
il s'agit d'un matériau lourd avec peu de valeur intrinsèque. De
plus, seul un pourcentage minime de déchets d'acier et de tôle
étamée peut être récupéré pour la fabrication de boîtes. Le
recyclage des boîtes en acier est donc moins viable que celui de
l'aluminium par exemple.
L'aluminium
L'aluminium est un matériau idéal pour le recyclage. Il possède
une valeur intrinsèque élevée, par conséquent une valeur en tant
que déchet. Il existe donc une forte motivation pour récupérer ce
métal des déchets d'emballages. Il vaut donc la peine de collecter
et de recycler l'aluminium pour son utilisation pour les
emballages.
Le fait que le recyclage ne dégrade pas l'aluminium signifie
qu'une nouvelle boîte en aluminium peut être faite à partir d'un
matériau 100% recyclé. Cela a permis la création d'un système de
circuit fermé: c'est le seul matériau d'emballage possédant cette
caractéristique.
Le plastique
Les plastiques représentent le groupe de matériaux les plus
polyvalents. Cela est dû au fait qu'ils sont fondamentalement des
produits chimiques aptes à être modifiés en vue de la fabrication
d'une large gamme d'emballages et autres produits.
Le PET (polyéthylène-téréphtalate) est fréquemment utilisé comme
matériau d'emballage recyclé, notamment pour les bouteilles. Ces
dernières sont produites par formage par injection sur moule, un
procédé qui renforce le matériau lorsqu'il l'étire. Utilisé à
l'origine pour les bouteilles de boissons, le consommateur
l'identifie facilement, ce qui le rend plus facile à récupérer que
d'autres plastiques. Son recyclage est bon marché, même avec les
moyens actuels de collectage, et il existe des marchés très
développés pour les produits de son recyclage, tels les fibres de
rembourrage et destinées à la confection de tapis.
Une autre caractéristique importante du PET recyclé est la
possibilité de le reconvertir en ses éléments de base par des
moyens chimiques, par hydrolyse ou méthanisation. Le Secrétariat
américain aux produits alimentaires et pharmaceutiques (FDA) a
donné son feu vert au PET produit par reconversion chimique pour
des emballages alimentaires, et le polymère reconverti est employé
pour l'emballage des boissons.
Le bois
Le bois est relativement lourd et peut se révéler cher pour
l'emballage. Il ne constitue pas un obstacle contre les gaz ou
l'humidité; son utilisation pour emballer des aliments est par
conséquent limitée. Ainsi, son usage, encore fréquent, est en
déclin.
Le jute et le bambou
Le jute et le bambou ne sont plus considérés communément comme
des matériaux d'emballage adéquats pour l'exportation d'aliments en
raison des risques de contamination dus à leur structure ouverte,
par exemple celle des sacs de jute ou des paniers de bambou.
Les tendances
Les emballages inviolables
Un emballage réussi est celui qui protège le produit avant sa
consommation, le maintenant frais et inaltéré de sorte qu'il reste
attractif et apte à être utilisé. Pourtant, aujourd'hui l'emballage
doit aussi être inviolable.
Directive européenne concernant l'emballage
La directive 94/62/EC du Parlement européen et du Conseil
concernant les emballages et déchets d'emballages invite les États
membres à viser des taux de récupération des déchets d'emballages
de 50% à 65%, et des taux de recyclage de 25% à 45% dès juillet
2001.
Cette directive rend obligatoire, pour les «producteurs»
d'emballages, les mesures destinées à récupérer les déchets
d'emballages provenant de leur propre production, selon les
principes du «pollueur payeur» et de la «responsabilité élargie des
producteurs». Légalement, les déchets doivent être, soit récupérés
par le producteur, soit mis gratuitement à la disposition d'une
organisation tierce en vue de leur récupération.
Les études d'impact environnemental
En Europe et en Amérique du Nord, d'importantes études ont été
menées pour analyser les incidences environnementales de la
production et de l'utilisation des emballages. Le fait que le
transport de produits emballés par le consommateur pouvait devenir
un facteur environnemental de poids fut une des découvertes
majeures de l'étude, surtout si de longs parcours doivent être
effectués pour des achats mineurs.
En général, la législation relative aux emballages d'aliments
constitue un sujet à part et complexe. Les industriels de
l'emballage peuvent avoir besoin de recourir à une assistance
spécialisée pour les guider dans le dédale des lois. Certaines
combinaisons de produits et de matériaux d'emballage sont uniques
et nécessitent un examen particulier. Il est ainsi fortement
recommandé à tout exportateur de chercher conseil auprès des
organismes de recherche sur les aliments et leur conditionnement
dans les pays qu'ils visent. Le CCI peut fournir des renseignements
sur ces organismes.
Cet article est tiré du document technique Directives
concernant des emballages à l'exportation sûrs et écologiquement
acceptables, de S.G. Panvalker. Pour plus d'information, veuillez
vous adresser à E. Piskolti-Caldwell, Administratrice associée pour
l'information sur les emballages à l'exportation; e-mail: piskoltie@intracen.org