Forum du commerce international - No.
2/2009
Le deuxième examen global de l'Aide pour le commerce organisé
début juillet par l'OMC a dégagé plusieurs points de consensus pour
orienter l'avenir. Tour à tour, les dirigeants des organisations
internationales ont enjoint de passer à la phase de mise en œuvre,
de résister au protectionnisme, de maintenir les flux d'aide au
commerce, de renforcer le rôle du secteur privé et de conclure le
cycle de Doha. Renforcer la dimension régionale de l'Aide pour le
commerce, encourager l'appropriation nationale et l'évaluation de
l'efficacité de l'impact figuraient également en bonne place
sur l'agenda. "Si l'Aide pour le commerce était urgente en 2007,
elle est essentielle aujourd'hui - c'est l'investissement qui
permettra à de nombreux pays en développement de préparer la sortie
de la crise en renforçant leur capacité commerciale," a déclaré
Pascal Lamy, Directeur général de l'OMC, durant cette réunion.
Nous croyons fermement que l'Aide pour le commerce peut initier
des changements positifs dans les pays. Il est de notre
responsabilité de traduire les impératifs commerciaux plus larges
dans la réalité pour le bien du secteur privé sur le terrain
et de garantir des retombées à ceux qui en ont le plus besoin.
L'ITC se consacre à 100% à l'Aide pour le commerce. Il
s'investit spécifiquement dans trois des cinq piliers sur lesquels
repose cette initiative - politique et réglementations
commerciales, développement du commerce, renforcement de la
capacité de production, ajustement lié au commerce et
infrastructure liée au commerce.
La crise économique actuelle focalise l'attention des
gouvernements sur les options politiques liées au commerce et au
développement les plus favorables à l'économie nationale. L'Aide
pour le commerce étant complexe en elle-même et la crise ne faisant
qu'ajouter à cette complexité, nous devons nous assurer que les
pays en développement, la communauté des donateurs et surtout le
monde des affaires comprennent bien les problèmes (et les
opportunités) sous-jacents.
L'ITC encourage vivement le secteur privé à s'engager dans
l'Aide pour le commerce, et ce de trois façons. Premièrement en
tant que bénéficiaires : la capacité des entreprises privées à
tirer un meilleur parti du système commercial mondial et à se
développer durablement doit être l'objectif premier de cette
initiative. Deuxièmement en tant que partenaires: via l'engagement
actif des chambres de commerce, des institutions financières
incluant les banques de développement, les fondations et les
associations commerciales, dont la contribution est essentielle à
l'efficacité de l'aide ou à la réduction du risque. Et enfin, en
tant que facilitateurs de l'accès aux marchés: les grandes
entreprises internationales ont un rôle majeur à jouer dans
l'intégration des petits producteurs aux chaînes logistiques
mondiales.
Alors que l'infrastructure "lourde" facilite le commerce,
l'infrastructure "légère" assure la compétitivité des entreprises.
Investir dans les personnes est capital - les entrepreneurs
doivent compter avec des réseaux d'appui au commerce bien informés
et au fait des marchés s'ils veulent tirer parti des débouchés à
l'exportation et s'adapter à l'évolution du monde.
Ce numéro propose le point de vue plus large d'experts
internationaux de renom que nous contrebalançons par
l'expérience de personnes et d'entreprises qui réussissent malgré
la crise économique mondiale. Ces histoires sont notre source
d'inspiration et fournissent un modèle concret des résultats
générés par le commerce dont peuvent tirer parti les communautés
des pays en développement.
L'ITC continue d'encourager les échanges dans le cadre de l'Aide
pour le commerce. Nous croyons que le dialogue public-privé est
essentiel pour s'assurer que les décisions sont prises
collectivement et basées à la fois sur des informations objectives
et une prise de conscience des facteurs qui, sur le terrain, font
toute la différence.
Nous voulons apporter notre soutien au processus décisionnel à
un moment ou s'imposent des choix difficiles.